Force est de constater que depuis le mois de mars, la chape de plomb médiatique étouffe les quelques neurones que nous pourrions encore avoir de lucides, objectifs et réalistes.
Le no futur plane au-dessus de chaque matin et le soir même, il est encore impossible de savoir si nous serons encore debout le lendemain. Les Pujadas, Coudray, Demorand, Delahousse et consorts nous jouent les chats noirs à chaque apparition sur les antennes.
Inutile de compter sur eux pour un semblant d’optimisme, tant leurs asservissements à servir la soupe des 20 heures et matinales ressemblent à des bouillons de onze heures.
À propos des journalistes Patrick Poivre d’Arvor écrit dans son ouvrage À demain publié en 2008 « Pourquoi sentons-nous nos métiers menacés ? Pourquoi, à défaut de sens critique, sans possibilité de contradiction, sans contre-pouvoir, la démocratie serait-elle sinon en péril, du moins affaiblie ? » Il avait raison de se poser ces questions mon ami. Nous y sommes !
Alors, contre tout cela, il nous faut nous aussi dresser des gestes barrières afin d' éviter les postillons des informations.
Information d'accord, mais pas indigestion et (ou)overdose.
La musique est un geste barrière très protecteur. Que vous aimiez Brahms, Beethoven, Manu Tchao, Charlie Parker, Duke Ellington, les Rolling Stones, IAM, Kery James ou Nekfeu, vous trouverez avec leurs notes, mélodies, rhythmiques et textes, l’énergie et la sensation de bien-être.
La littérature, enfin les livres, parce que "littérature" ça peut faire un peu pompeux et nous n’avons pas tous envie de plonger dans A la recherche du temps perdu de Proust,
Rassurez-vous, il y a tellement d’autres auteurs, qui vous feront aussi partager leurs rêves, leurs fantasmes, leurs envies, leurs espoirs, leurs histoires de vie comme dans L’air qu’elles boivent, de ma copine Céline Durupthy « Des femmes, - Fragiles et puissantes, - Tourmentées par la vie et ses aléas - Qui découvrent qu’elles sont belles et fortes et intelligentes et qu’elles n’ont rien à envier à personne ».
Alors, le second geste barrière sera la lecture avec Michel Houellebecq, David Foenkinos, Amélie Nothomb…Ad libitum.
La peinture, la sculpture et la photographie représentent pour moi le troisième geste barrière. Partir à la recherche de l’émotion devant une toile de Michel-Ange, du Titien ou de Van Gogh est une expérience extraordinaire.
Rester bouche bée face au Sakountala de Camille Claudel reste un moment de privilège ou encore partir à la découverte de la photographe Vivian Maier est une quête d’une richesse intense et absolue.
Il y a bien entendu d’autres gestes barrières à mettre en œuvre pour éviter la mélancolie ambiante, comme la marche, la natation, le jogging, une partie de pétanque, la contemplation, la méditation, le repos…
Bel fin d’été !