En cette mi-octobre, avec des jours de plus en plus courts, et des pluies de plus en plus fréquentes, le climat pourrait vite virer à la mélancolie d'avant l'hiver.
Écrire cela c'est sans compter sur les promenades dans les bois et sous-bois, pour y ramasser les châtaignes. En préambule, il y a le cérémonial des bottes et des gants pour les plus douillets. S'enfoncer dans le bois pour y dénicher l'arbre à pain le plus dodu.
Et là, par magie, c'est un retour immédiat dans l'enfance « fais attention de ne pas te piquer », « oh, la belle bogue », « non c'est moi qui as la plus belle châtaigne »...
Ensuite pressés, c'est le retour à la maison, d'abord se sécher, puis sur le fourneau allumé, la poêle trouée se languit des fruits à griller. Bien cuite, c'est encore brûlante que les petites mains avides saisissent les châtaignes, ça brûle, peu importe puisque le moment de savourer est proche.
Instants furtifs de bonheur qu'il me plait plaît de retrouver.
Crédit photo Artur Łuczka