En préambule, n'allez surtout pas penser que j'en veuille à Jean-Paul Dubois et à son roman – sûrement de très bonne facture - Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon ; je ne connais absolument pas ce garçon, charmant au demeurant et je n'ai pas lu son livre.
Ce que je note encore une fois, avec stupéfaction, c'est que le prestigieux prix littéraire n'ait pas couronné une femme.
J'ai écrit ici, le bonheur que j'ai eu à lire Soif d'Amélie Nothomb et elle faisait partie des favoris.
Le jury a aussi fait l'impasse sur Un monde sans rivage d’Hélène Gaudy, Rouge impératrice de Léonora Miano, Avant que j’oublie d' Anne Pauly et Les choses humaines de Karine Tuil.
Pour histoire, le Prix Goncourt fut créé en 1903 et depuis cette date, seules 12 femmes en furent lauréates.
Ce qui est tout aussi choquant, c'est que seules deux femmes (Françoise Chandernagor et Virginie Despentes) figurent parmi les dix membres de l'Académie Goncourt.
Lorsque l'on sait que les membres sont cooptés par les autres membres et sont désignés à vie, on n'est pas loin d'imaginer que les évolutions à l'égard de la gent féminine n'est pas encore pour demain.
Que l'absence de parité règne dans les coursives de la politique est une chose, mais pas dans le monde de la littérature nom de Zeus !
Un peu de classe, d'élégance et de réalisme messieurs Pivot, Decoin, Schmitt et consorts... Vous en sortiriez plus grands, au moins pour la prochaine fois...