Que je vous explique : l’activité d’écriture qui m’occupe depuis le début de ma retraite vient de subir son deuxième coup d’arrêt. Le premier était en mars dernier et le second depuis l’arrêté du confinement du 29 octobre dernier.
Aussi bizarre que cela puisse paraître, il m’est totalement impossible d’écrire ne serait-ce qu’une ligne dans ces périodes. Un gel total de la pensée s’actionne et il m’est impossible de modifier cet état de fait.
Par ailleurs, j’avais prévu la sortie d’un troisième roman dans cette période. Vous comprendrez bien que la chose est renvoyée aux calendes grecques.
Pour ne pas sombrer dans une *langueur monotone en écoutant les violons médiatiques de l’automne, afin aussi de ne pas suffoquer, la course du Vendée Globe est arrivée à point nommé pour me transporter ailleurs…
Je dois avouer que la navigation virtuelle (Virtual Regatta), est une première pour moi, mais le plaisir de se retrouver sous d’autres cieux est inégalé en cette période.
Le rêve est alors en action. La côte espagnole, puis le Portugal, le Pot au Noir, l’équateur, le Cap de Bonne Espérance, Leuwin, le cap Horn, enfin tous ces noms me font planer…
Je puis vous assurer que j’oublie l’actualité de l’hexagone. Le virus du petit chinois, les radicaux islamistes, les faits divers sanguinolents, les humeurs ou déclarations politiques d’untel ou d’untel, me passent largement au-dessus du béret.
Plus techniquement, pour celles et ceux que ça intéresse, j’ai opté pour une route à l’Est ; grossière erreur pour les puristes, mais la côte d’Afrique est tellement riche de connaissances, que je ne regrette pas mon choix. Désormais, j’ai repris de l’Ouest, pour rester dans le match, mais je n’oublie pas que c’est avant tout un jeu.
Par ailleurs, nous sommes une bande de jeunes à se tirer la bourre, à se chambrer amicalement et tout cela me procure de grands moments de fous rires et ça fait du bien par les temps qui courent.
La course doit se terminer à la mi-janvier et jusqu’à cette date, je suis overbooké. Vous comprendrez bien pourquoi...
*Chanson d'automne Paul Verlaine