Chère Amélie Nothomb,
De la première phrase de Soif, - c'est Jésus qui parle - : J'ai toujours su que l'on me condamnerait à mort, à la dernière : Cela s'appelle la solitude, vous m'avez pris en otage.
Vous m'avez délicieusement kidnappé le temps de cette soirée et aucun bruit autour, n'a eu l'extrême arrogance de me détourner de ce récit qui à mes yeux est majeur, pour celui qui veut avoir une autre lecture que les sacro-saintes bondieuseries enseignées et retenues depuis plusieurs dizaines d'années, dans mon cas.
Même le vent du Nord, si arrogant dans ce bord de mer n'a eu l'égal de la puissance de votre récit.
J'imagine fort bien que quelques intégristes catholiques vont tenter un suicide dans l'eau des bénitiers après avoir lu : Je ne peux plaider à la soumission à mon père, À son égard j'ai accumulé les désobéissances. À commencer par Madeleine : je n'avais ni droit ni à la sexualité ni à l'état amoureux. Avec Madeleine, je n'ai pas hésité à passer outre. Et je n'ai pas été puni.
Qu'il leur en plaise...
Merci Chère Amélie Nothomb pour cet instant où le temps s'est suspendu le temps de votre roman. Merci !