Pas besoin de Concorde pour les voyages sur les routes de mes peintres.
A Auvers, les murs de la chambre de Vincent résonnent encore de son dernier souffle, et la petite église se dressent fièrement sur sa célébrité devant les quelques rares touristes Japonais venus en pèlerinage sur les pas de l'artiste.
Les berges de l'Aven se souviennent aussi des soupirs émus de Gauguin et de Sérusier pour la lumière ténébreuse de cette ancre Finistère ; tandis que les badauds déambulent, nonchalants, dans les rues de Pont-Aven, devenue le supermarché de la barbouille, du n'importe quoi.
Reste Montparnasse, qui s'émeut encore des quintes de toux pathétiques de son prince Modigliani.
Le 24 janvier 1920, lorsque Jeanne Hébuterne appris qu'Amédéo Modigliani venait de déposer ses pinceaux à tout jamais, elle, qui attendait un enfant de lui, se jeta dans le vide.
Modigliani fut enterré le premier. Il partit rejoindre Guillaume Apollinaire au Père-Lachaise. Les enfants de " la bohème " étaient réunis.